Histoire et patrimoine
Origine du nom LAGARDELLE
Les Sotiates, peuple gallo aquitain, l’appelaient GARD, qui en langue celtique veut dire « rapide, élevé, escarpé ». Ils habitaient toute la région comprise entre la Garonne et l’Ariège, depuis la jonction des deux fleuves jusqu’à la chaîne des Pyrénées, comme en témoigne la ville de Vicdessos (Ariège).
Les Gallo-Romains s’étant rendus maîtres du pays, latinisèrent le nom de GARD, en firent GARDUA qui signifie « gardienne », parce que placée sur une éminence, d’où l’on pouvait surveiller, à la fois, les vallées de la Lèze et de l’Ariège. Au fil du temps, GARDUA devint GARDUELLA puis GARDELLA.
En 1370, nous trouvons GARDELLO (« observatoire »), prononcé GARDELLE, puis LA GARDELLE, en deux mots.
Après la révolution de 1789, le complément « sur Lèze » est ajouté pour la différencier de son homonyme LAGARDELLE qui se trouve dans le Lot.
Les armoiries de la commune
Le blason « de gueules » (rouge), comprend une croix fichée dans un monde posé sur croissant, accostée de deux tours crénelées et maçonnées de sable, le tout d’or.
Quelques dates…
Construction des principaux bâtiments :
- ÉGLISE : XIIème siècle – 2 cloches du XVIème (1523)
- CHÂTEAU DES SŒURS : XVIème siècle
- CHÂTEAU DE REDON : XVIIIème siècle
- CHÂTEAU DU VIGNAOU : fin XVIIIème siècle
- ANCIENNE MAIRIE : 1788
- PRESBYTÈRE : 1850 (ancienne pharmacie)
- ANCIENNES ÉCOLES (Place de Verdun) : 1901
- SALLE DES FÊTES : 1966
- CLINIQUE : 1974
- POSTE : 1980
- ÉCOLE MATERNELLE : 1984
- ÉCOLE ÉLÉMENTAIRE : 1987
- CANTINE SCOLAIRE : 1990
- CENTRE DE LOISIRS : 2003
- MÉDIATHÈQUE (2ème étage du château du Vignaou) : 2005
- ATELIERS MUNICIPAUX : 2017
- ESPACE ASSOCIATIF 1901 : 2021
- MAISON DUC : 2021
- LA GRANGE (Café culturel) : 2024
Catastrophes climatiques récentes :
Juin 1977 : crue de la Lèze
Décembre 1999 : tempête du siècle sur la France
Juin 2000 : crue importante de la Lèze
Mai-Juin 2007 : inondation de la plaine de la Lèze
Janvier 2009 : tempête hivernale, des vents de 150km/h provoquent des dégâts importants
L’hôtel de l’ancienne mairie (Cours des Ravelins)
Il fut bâti en 1788 par les coseigneurs du lieu sur le fondement du vieux ravelin (fortification). Sur le fronton de cet hôtel de ville, se trouvait un écusson aux armes du village. À la restauration du bâtiment en 1970, les armoiries ont été reproduites et placées dans une niche située sur la façade (sculptées bénévolement, par un habitant de Lagardelle, Raymond ABRIBAT).
Au sommet du fronton, une girouette est montée sur une hallebarde, avec en tête et en queue, une étoile à quatre branches dont nous ignorons ce qu’elle put signifier dans le temps ancien. Chaque seigneurie, baronnie ou comté, avait sa girouette pour indiquer aux voyageurs où ils se trouvaient.
Les moulins
Il existait plusieurs moulins, à eau et à vent. Le plus connu, le moulin à eau de La Prade, se situait sur la Lèze, près du pont métallique de la rue du Moulin. Il mettait en mouvement deux paires de meules. Les archives indiquent, qu’un autre moulin à eau, fonctionnait au lieu-dit « Bordelèze ». Deux autres moulins à vent ont été construits au XVIIIème siècle, l’un appartenant à la famille Augé, d’où le nom du carrefour « Moulin d’Augé », et l’autre dit « Moulin de Montfort », du nom du propriétaire, situé sur la colline des « Mounasses ».
Les ponts

Le 21 janvier 1773, le pont en briques sur la Lèze s’écroula. Situé à moitié côte, l’ancien lit de la Lèze est encore visible dans le parc. La même inondation emporta une passerelle conduisant à une fontaine qui, seule, fournissait l’eau potable aux habitants. À la même époque, le pont du « Rouquadou » s’écroula aussi. Ces deux ouvrages furent provisoirement remplacés par des ponts en bois.
En 1783, les États Généraux du Languedoc lancent la construction d’un nouveau pont sur la Lèze. La rivière fut déviée et la route du moulin d’Augé créée. Le pont du Rouquadou fut reconstruit à la suite d’une cession de terrain (Pont sur le ruisseau « l’Ayguère » nommé actuellement « ruisseau de la Grange »).
En 1904, la construction d’un pont avec tablier métallique de 18 mètres d’ouverture a été réalisé sur la Lèze, au lieu-dit « Le Moulin ». Les ponts de « Mont Merly » et de « Massoc » sur le Rieutort furent construits en 1840.

Le fort
Aujourd’hui disparu, le fort était une grande enceinte carrée qui comprenait l’église au sud, entourée de sa place (place de Verdun) et le château au nord (actuelle mairie). À l’est et à l’ouest, il était délimité par des fossés profonds et deux hautes tours. L’entrée se faisait par un pont-levis semblant se situer à l’entrée de la salle du conseil municipal de l’ancienne mairie Cours des Ravelins.
Les châteaux
Le plus ancien, surnommé « Château des sœurs », se situe à l’extrémité sud de la grande rue, face à l’église et de l’ancien fort (démoli en 1788). La famille du Bourg en prit la charge et s’employa à restaurer l’église ainsi que le clocher. L’époque de construction de ce château se situe approximativement entre 1471 et 1493. Jusqu’en 2020, il hébergeait une institution religieuse.

Le second, dit « Château du Vignaou », est situé en haut de la côte de la Lèze. Il a été bâti par la famille De Villepigue, coseigneurs de Lagardelle en 1711. Racheté par Jean-Baptiste Groc en 1809, il a été restauré en 1867 par son fils Alexandre. Les décorations en terre cuite des façades proviennent de la célèbre briqueterie Virebent de Launaguet. Acquis par la municipalité en 1996, il abrite les services de la mairie depuis 1998.

Le troisième se trouve à la sortie du village, direction Auterive. Il porte le nom de son bâtisseur Jean-François de Redon qui entreprit sa construction ainsi qu’une métairie à la fin du XVIIème siècle. Au fil des successions, le bâtiment s’est transformé et le domaine s’est agrandi. Vers 1840, un deuxième étage a été ajouté à la partie basse existante. Sous l’impulsion des familles d’Aldeguier et De Bonnefoy, le domaine de Redon connaîtra à cette période une grande réputation pour sa production viticole.
Le parc du Vignaou

Créé en 1872 dans l’ancien lit de la Lèze au pied du château, le parc compte plus de 500 arbres de 27 espèces différentes. Quatre essences prédominent : l’érable champêtre, le chêne pédonculé, le marronnier d’Inde et le cèdre de l’Atlas. Véritable patrimoine végétal hérité du passé, espace de biodiversité, le parc fait l’objet d’une attention particulière. Certaines zones sont délibérément laissées à l’état naturel pour préserver la faune et la flore qui s’y abritent.

Les écoles
En 1833, la loi Guizot organise l’enseignement primaire en France : chaque commune de plus de 300 habitants est tenue d’entretenir une école primaire et d’employer un instituteur. En 1837, Jean-Baptiste VILLA a été le premier instituteur nommé à Lagardelle. Moyennant une indemnité, il a fait école à son domicile durant plusieurs années, puis l’école se fit dans une des salles de la mairie à l’époque Cours des Ravelins.
Vers 1860, Anaïs SOL a ouvert une « école libre » de filles, gratuite. Dispensant l’éducation sans aucune indemnité dans son propre domicile, Madame SOL donna beaucoup de satisfaction et d’excellents résultats puisque, à cette époque, rien n’avait encore été fait pour l’instruction des jeunes filles.
Ensuite furent nommés monsieur VIE en 1860, monsieur DESPOUY en 1863 et enfin mademoiselle BARTHE en 1879, institutrice à l’école des filles. Les anciennes écoles (actuel Espace associatif, situé place de Verdun) ont été construites en 1901.
L’église

Édifiée au XIIème siècle, l’histoire nous enseigne qu’elle fut remaniée à peu près tous les 100 ans. En 1789, l’ancien clocher comportait cinq cloches. Toutes furent descendues et utilisées pour la fabrication de canons. Seules les deux grosses cloches actuelles ont subsisté. L’édifice a connu une campagne de restauration de 1860 à 1867. Le vieux clocher fut démoli en 1867 et l’actuel construit la même année.
En 1959, suite à un tassement de terrain les deux porches qui avaient été construits, se déplaçaient et entraînaient le clocher. Il fallut à nouveau envisager des réparations. Les démolitions commencèrent avec une volonté d’épargner le plus possible le monument. Ainsi, les 4 colonnes d’entrée, le portail en bois furent conservés avec les vitraux du XVIIème siècle qui furent restaurés et replacés.
En 1991, le clocher sera accidentellement incendié par le feu d’artifice du 14 juillet. En février 1994, des travaux ont permis la réfection des parements du clocher de l’église.
Un patrimoine restauré
Attachée à son patrimoine, la commune œuvre pour sa conservation et son entretien.
En 2012-2013, l’église Notre-Dame de l’Assomption a connu une première phase de travaux qui a permis la rénovation extérieure du bâtiment.
En 2024-2025, une nouvelle campagne de restauration est lancée à l’intérieur de l’édifice. Après une série d’analyses faites en collaboration avec les laboratoires des Monuments Historiques, un protocole de conservation et de restauration a été établi. Réalisés par une équipe spécialisée, les travaux concernent l’ensemble des plâtres et décorations, la statuaire mais aussi les peintures et fresques murales.
Le coût de l’opération est de 487 295 € H.T. La commune a bénéficié d’une subvention du Conseil Départemental qui s’élève à un montant de 141 035 €.
Projet réalisé avec le soutien financier du :
Lagardelle-sur-Lèze
Adresse
3 rue du château de Vignaou,
31870 Lagardelle-sur-Lèze
Horaires
Lundi au Jeudi : 08h30–12h00 & 13h30–17h30
Vendredi : 8h30-12h00 & 13h30-16h30
Samedi : 09h00–12h00
Dimanche : Fermé